E,F
Editions: Broché, cartonné, hard cover ou paperback, minuscule ou surdimensionné, la Pléiade ou Large Vision. Pirate et même électronique : en-ligne, e-livre..
Encyclopédie: Alfredito, candidement impressionné: - C'est une vraie encyclopédie qu'il a dans la tête!
- mais non, proteste-je en bougeant la mienne à droite et à gauche ???
- Regarde-le, voilà qu'il tourne les pages !
Epaves:
Epigraphe : En épigraphe, quelques mots en grec ou en latin, c’est bien vu ; ou alors un ou deux vers d’un auteur inconnu et mystérieux.
Exemple dans « Zazie » de Queneau : en grec, d'Aristote, "Celui qui l'avait fait l'a fait disparaître" dit-on...
- Erratum : Une coquille malencontreuse a rendu compréhensible l'article de notre collaborateur: à la ligne 11, à la place de « c’est pas très clair » il fallait bien sûr lire "...la conceptualisation de l'objet désirant comme l'objectivation délirante de transfert suscite le métalangage....". Nos lecteurs auront rectifié d'eux-mêmes
- Essai: J'avais dessiné sur mon petit recueil scolaire des Essais de Montaigne une magnifique image de lui (L'auteur) sous les traits d'un fameux joueur de rugby, ballon ovale en main. C'est vrai qu'il fut maire de Bordeaux.
6. Etagère : Théoriquement horizontale, une véritable étagère, chez moi, finit en général par être courbée comme un arc, sous le poids des bouquins. Le problème, c’est aussi celui des livres qui en petites colonnes de 7 ou 8 servent de support pour une étagère : il se retrouvent ainsi coincés, parfois pour longtemps et indisponibles… sacrifiés pour la présentation des autres, leurs voisins.
...........................................................................................................................................................Excipit: derniers mots d’un livre, d’un roman plus précisément. Il existe aussi -plus fréquent, crois-je- le terme “incipit” et même un livre d’Aragon ainsi titré; mais enfin j’ai voulu faire cette petite liste de dernières phrases de romans, ces choses qu’on appelle les “excipit”. Je me limite, de façon aléatoire à quelques grands romans, fameux, parce que sinon c’est une ressource infinie…On peut remarquer quelques catégories comme: ceux qui bouclent une boucle, avec une sorte de fierté de saltimbanque “Tataa! Et voilà le travail!”, ceux qui font écrouler leur château de cartes “Allez, on efface tout!”, ceux qui nous glissent in extremis -plus ou moins laborieusement- le titre du roman, ceux qui semblent dire “après moi la fin du monde!”, ceux qui ont la conviction d’avoir apporté leur pierre à l’édifice commun (“Et c’est depuis ce temps-là que...”), et enfin un genre que j’aime bien et qui faisait rire Boris Vian, terminer en mentionnant les lieux glorieux de l’écriture de la chose: ...Bangkok/Bures-sur-Yvette Juin 1997
Nº1
(…) Ils regardèrent le ciel étranger: le premier orage de l’été venait d’y chasser le printemps de Paris…
ADIEU DONC
ENFANTS DE MON COEUR
Octobre 1942.
Nº2
(… )The rest is weather. Not the breath of the disremembered and unaccounted for,but wind in the leaves, or spring ice thawing too quickly. Just weather. Certainly no clamor for a kiss.
Beloved.
Nº3
(…) Les yeux mourants, K. vit encore les deux messieurs penchés tout près de son visage qui observaient le dénouement joue contre joue.
“Comme un chien!” dit-il, c’était comme si la honte dût lui survivre.
Nº4
(…)“ Alors tu t’es bien amusée?
- Comme ça.
- T’as vu le métro?
- Non.
- Alors, qu’est-ce que t’as fait?
- J’ai vieilli ”
Nº5
(…) Somebody threw a dead dog after him down the ravine.
¿LE GUSTA ESTE JARDIN?
¿QUE ES SUYO?
¡EVITE QUE SUS HIJOS LO DESTRUYAN!
Nº6
(…) « Cuando venía a pedirle a la Virgen que me curara del amor que tengo por el general Francisco Rojas que mató a mis hermanos, me arrepentí y preferí el amor del hombre que me perdió y perdió a mi familia. Aquí estaré con mi amor a solas como recuerdo del porvenir por los siglos de los siglos. »
Nº7
(…) De loin, le remorqueur a sifflé; son appel a passé le pont, encore une arche, une autre, l’écluse, un autre pont, loin, plus loin… Il appelait vers lui toutes les péniches du fleuve toutes, et la ville entière, et le ciel et la campagne et nous, tous qu’il emmenait, la Seine aussi, tout, qu’on en parle plus.
Nº8
(…) De l'éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j'ai senti que j'avais été heureux, et que je l'étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine.
Les romans, par numéros:1)Les Innocents de Paris, G.Cesbron 1943 2)Beloved, T.Morrisson 1987 3)Le Procès, F.Kafka 1925 4) Zazie Dans Le Métro, R.Queneau 1959 5)Under The Volcano, M.Lowry, 1947 6)Recuerdos Del Porvenir, E.Garro 1963 7)Voyage Au Bout De La Nuit, L.F.Céline 1938 8) L'Étranger, A.Camus 1942
7. Exclus: Il y en a qui finissent expulsés de ma bibliothèque; ça me gênerait qu'ils continuent à côtoyer mes autres livres, ils pourraient avoir une mauvaise influence. Alors, je les vire (je les donne, ou les laisse dans un endroit visible pour qui voudra.) Détruire? Jamais. Sauf peut-être Mein Kampf et autres Protocoles des Sages de Sion...
Ex-libris: C'est assez classe. Une vignette à coller ou un tampon. Je n'en ai jamais eu (mais j'ai souvent écrit la date et le lieu de l'acquisition). On est supposé y présenter une pensée profonde et un symbole, profond aussi. Je me souviens de celui de Simenon (Comprendre, ne pas juger.). J’ai aussi vu celui d’Hitler, grand lecteur –bah ! Certains sont effectivement jolis, ou célèbres, ou les deux à la fois. Mais au fond ça n'a de sens que pour les AUTRES, ce n'est finalement rien d'autre qu'une étiquette de propriétaire, un avertissement assez bas et matérialiste (T'as intérêt à me le rendre, mon bouquin!)
Fahrenheit : 451 (voir détruire)- Feuilleter: Ça se fait aussi avec le pouce, quand on n'a pas l'intention de commencer à lire, comme pour une liasse de billets de banque... impossible s'il n'y avait pas le massicot, qui crée la véritable tranche. Possible: confectionner un petit dessin animé au coin des pages, parfois un peu porno (à l'école!). Un flip-book.
Et dans les éditions électroniques, les pages se tournent aussi du bout du doigt, mais parfois il faut plutôt un clic, ou bien elles se succèdent en défilant de haut en bas, ou pire il n'y a plus de pages: un texte continu, comme paraît-il le manuscrit de "On the road" de Kerouac. Parfois les concepteurs d'applications ont pensé intéressant d'introduire un effet visuel et/ou sonore pour représenter la page qui tourne, comme pour s'excuser, ou pour s'allier les nostalgiques du papier.... De la même façon en musique les synthétiseurs qui se bornent à imiter les vieux instruments...
Format: Il y en a de nombreux, il y en a eu en forme de rouleau, de table, d'accordéon, etc.. aujourd'hui principalement rectangles et carrés, mais en général le rectangle est plus haut que large. Le rectangle est une fatalité due au sens -installé maintenant- de la lecture en occident : on termine la ligne horizontale à droite et on repart de façon fulgurante et en oblique vers la gauche, début de la ligne suivante. Cela, c’est ce que les écrans vidéo ne font que continuer… - Autrefois les noms des formats provenaient du nombre de pages obtenues en repliant la feuille brute: par exemple in octavo (in-8, pour faire court), ou in quarto.
- Ici, s'impose donc l'hommage à la collection qui portait le nom de son format : dix-dix-huit !
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