T,U















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Titres: Je viens de lire -avec un grand retard- un roman qui me fascinait par son titre depuis longtemps: "Un cantique pour Leibowitz", de la S.F. américaine, qui remonte à 1959 environ... Histoire d'un monastère post-apocalyptique (?), bien... Mais ca m'a surtout donné envie de parler des titres... à suivre.
Toilettes: Quand on dit: “c’est occupé!” C’est souvent nous qui sommes occupés, à lire. Si toutes les toilettes du monde se donnaient la main, quelle bibliothèque! Oui, il y aurait beaucoup de revues et de magazines, et des journaux jamais du jour, dont les pages ne finissent pas toujours dans la lecture.
Proximité dangereuse de deux des principaux usages du papier -le plus noble et le plus vil ?- dans la civilisation occidentale; une troisième étant la monnaie.
Tort : oui, ils peuvent faire du tort ; de deux façons : soit par leur contenu, corrupteur de la jeunesse, par exemple, ou offensant pour leur sujet, dégradants pour leur auteur… Quelques cas: Les Fleurs du Mal, Don Quichotte ou Madame Bovary …etc. soit en tombant sur les pieds, ou sur la tête du lecteur.
Traduction: Il y en a qu’on possède ou connaît en plusieurs langues; et si on a fait quelque travail de traduction, il y a bien des motifs de ricanement, de doute, de scandale ou de franche rigolade.(exemples à insérer) Par exemple, les titres…
Simon me parle aujourd’hui d’un passage très beau d’Asturias où il parle de la terre odorante du Guatemala comme d’une chair de femme; l’original espagnol dit-il carne, ce qui ferait plutôt penser au beefsteak ? Mais un de mes préférés c’est dans un roman de Lovecraft en 10×18 placé, qui plus est, sous l’égide de Cocteau: quand le héros disparaît au fond d’une terrible et obscure galerie, ses derniers mots sont “si long!” on pourrait croire qu’il parle du fil électrique qui le relie à la base, ou de la longueur du tunnel où il s’enfonce; mais non, il s’agit juste d’un adieu ! ” So long!”






Usage: En principe c’est un objet pour lire; mais combien d’autres usages! Jusqu’à caler le pied d’un meuble; classique, oui, mais on peut citer ce roman de Tahar Ben Jelloun où un pied de lit se trouve calé par un dictionnaire + une machine à écrire, et où ces deux objets se mettent à produire sous la pression du lit, du texte, du texte !
Un livre c’est pour offrir, pour frimer, le volume posé sur la table en s’arrangeant pour que les autres voient le titre, pour draguer en essayant de lancer la conversation sur un goût commun. Dessin de Sempé: “depuis que j’ai déménagé - un plus grand appartement -, j’ai l’impression d’être moins cultivé. “
Dans certains “polars”, on recommande un bon annuaire, dans un interrogatoire musclé, pour frapper sur la tête sans laisser de trace.
C’est aussi un objet défensif : dans combien de romans ou de feuilletons la balle fatale est-elle stoppée par le volume (une bible, pourquoi pas !) oublié dans la poche de poitrine, juste à l’emplacement du cœur !
Préférons l’annuaire téléphonique de Paris (mais quelle année?) que trimballait toujours le jazzman Erroll Garner, pour s’adapter aux tabourets des pianos de rencontre, paraît-il.
Autre usage, la bibliothèque au mètre! Ça vaut du papier peint.
voilà pour u. Passons à V.

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